Biodiversité

Introduction : favoriser la biodiversité en son jardin avec le principe des trois zones.

Les abeilles sauvages meurent, leurs populations s’effondrent dramatiquement. Les guêpes , les bourdons et les papillons subissent le même sort; 80 % de la biomasse d’insectes volants a disparu ces quinze dernières années, c’est une catastrophe. Malheureusement, le public ne le sait pas et il ignore en général que les abeilles et les guêpes sauvages sont constituées de plus d’un millier d’espèces en France, chacune ayant des exigences spécifiques… L’hyper simplification de l’environnement ( agriculture intensive, fauches communales et le gazon stérile des particuliers ) est la cause principale de ce terrible effondrement avec le concours des pesticides. Je vous encourage à l’action chez-vous en votre jardin afin de venir en aide au hyménoptères, aux lépidoptères, aux coléoptères ainsi qu’ à la biodiversité en général. Vous trouverez sur cette page de multiples suggestions pour favoriser la biodiversité en votre jardin.Hymenoptera, le jardin écologique est composé de très nombreux biotopes sur une surface de 42 ares. La protection de la biodiversité est sa vocation. Il est important de respecter la constitution en trois zones :

  1. La zone tampon
  2. la zone maigre
  3. la zone potagère

La description des trois zones se trouve dans l’article ici : http://hymenoptera.fr/2018/03/16/actualite/

Sur ce thème, veuillez vous reporter ( pour les germanophones ) sur le site de mon ami Markus Gastl qui est le concepteur du jardin en trois zones et le créateur du « Hortus Insectorum ». Visitez sa page web, elle vaut le détour, ici : http://hortus-insectorum.de/

Voici quelques exemples de biotopes ou de manières d’attirer les animaux dans votre jardin  :

La belette, ce mignon petit mammifère de la famille des mustélidés est fascinant.En plus d’être belle, elle est très utile au jardin car elle fait la chasse aux campagnols et aux mulots.Pour l’attirer, n’hésitez pas à sertir votre jardin de tas de bois mort, de pierres et de branchages. Sachez qu’une belette mange un mulot par jour, elle se montre performante pour limiter les dégâts des rongeurs au potager.Un couple fait deux portées par an avec 4 à 6 petits à chaque fois. Vous avez tout intérêt à favoriser ces animaux dans votre jardin !

 

 

 

 

 

  • Hôtel à insectes

Voici quelques photos du nouvel hôtel à insectes, il est quasiment achevé, il reste à remplir le tout et à végétaliser le toit avec des plantes mellifères adaptées.

L’ensemble a été réalisé avec des tuiles perforées ( strangfalziegel ) que je me suis procurées en Allemagne ainsi qu’avec les éléments en bois de chêne provenant de vieux fûts. La maisonnette est composée de 24 briques agglomérées posées sur 5 plaques en béton au sol. Le toit est fait avec une plaque en inox ferrique de 5 mm d’épaisseur. C’est aussi simple que ça.

Je viens d’achever la plus grande partie de l’hôtel à insectes en ce jour merveilleux ( 21 / 03 / 2018 ). En effet,  je me suis procuré une canisse brise vue en roseau pelé de deux mètres sur cinq  à la jardinerie. Je l’ai coupée en six parts égales au sécateur et insérée à l’hôtel.  Ainsi, plusieurs espèces auront un vaste choix de différents diamètres afin d’y concevoir leurs loges alvéolaires. Les abeilles sauvages aiment pouvoir choisir entre différents matériaux  et diamètres de trous. Le tout est exposé plein Sud à l’abri de la pluie. Notez qu’il convient de cultiver un grand nombre de fleurs et de haies sauvages tout autour afin de satisfaire les besoins spécifiques de chaque espèce. Certaines abeilles récoltent le pollen uniquement sur les Campanules , d’autres chez la Bryone ou encore le Salicaire….Enfin, il faut garder à l’Esprit que 30% des abeilles sauvages nichent dans des trous et 70 % dans le sol. Pour les espèces fouisseuses, il convient de mettre en place des tas de sable ou de loess . Veuillez-vous reporter au  » sandarium  » décrit plus bas.

   

 

  • Voici le « caveau à insectes« 

Afin de réaliser ce genre de paradis pour les larves de coléoptères, il convient de creuser un trou de 50 à 70 centimètres de profondeur. Ensuite, il suffit de combler l’excavation avec du bois de diverses essences et de différentes taille jusqu’à 1 mètre de hauteur au-delà du niveau du trou. Les insectes ne tarderont pas à pondre dans le bois  afin que leurs larves s’y développent, ce qui va attirer des prédateurs;  les mousses et les champignons investiront l’ensemble très rapidement, créant de nouveaux écosystèmes à leur tour puisque nombre d’invertébrés s’en nourrissent et s’y abritent à l’instar des myriapodes ou encore des collemboles, etc… Ce genre de réalisation comporte de très nombreuses cachettes qui permettront à une myriade d’espèces d’aller s’abriter dans les interstices. Les amphibiens et les reptiles affectionnent particulièrement ce genre de caveau… Le Troglodyte mignon fera la chasse aux insectes. In Fine, les hyménoptères investiront les trous abandonnés par les insectes xylophages afin de les utiliser en guise de loge alvéolaire… Simple et efficace !

  • Les zones maigres

Les zones maigres sont des parcelles dépourvues d’azote. Pour les mettre en place il suffit de déverser un mélange de sable et de gravier sur le sol en couche de 30 à 50 cm d’épaisseur, on peut également utiliser des tas de sable pur ou un mélange de briques, de tuiles et de béton concassé. Une autre méthode consiste à enlever les couches de terre arable et riche, de la transporter ailleurs pour une utilisation au potager par exemple.

Une zone maigre permet aux fleurs de se développer et de coloniser les lieux puisqu’elles ne subissent  la concurrence ni des graminées, ni d’autres plantes dites nitrophiles. Ces plantes adventices gourmandes en azote et à la croissance agressive s’en trouvent grandement diminuées, elles ne représenteront donc aucun danger pour les fleurs que vous cultiverez. Plus un terrain est maigre plus il sera pourvu en diversité florale, ce qui est l’endroit rêvé pour les butineurs qui s’y bousculent !

  • Le « sandarium« 

70 % des hyménoptères sont fouisseurs, ils nichent dans le sol. Nombre d’espèces affectionnent de creuser les loges alvéolaires dans un sable pas trop fin. Pour savoir si le sable convient, il suffit de prendre un moule et de le renverser, si l’ensemble se maintient, le sable est bon, si tout s’effondre, alors le sable est trop fin et donc à proscrire. Dès que vous aurez trouvé le sable à la structure requise, vous pouvez le déverser à même le sol sur une surface de plusieurs mètres carrés en couche épaisse de 50 centimètres. Ceinturez le tout de bûches de bois et /ou de pierres en guise de bordure de rétention. Enfin pour éviter d’attirer les chats, il convient de couvrir le banc de sable d’écorces, de pierres plates et de bois mort  en laissant tout de même des surfaces libres pour que les hyménoptères puissent creuser le sable. L’ensemble sera très faiblement végétaliser car il convient ici de privilégier les espaces libres si chers aux abeilles sauvages…  Nombre d’espèces d’hyménoptères affectionnent de creuser les loges de nidification sous les pierres plates. D’autres insectes investiront le « sandarium », ce qui en fera une attraction très favorable à la biodiversité.

 

 

 

 

.