Notre histoire

Je suis en contact avec les insectes au quotidien depuis l’âge de quatre ans et j’en garde de merveilleux souvenirs depuis 1981. A cette époque-là, les insectes volants étaient encore très présents au sein de nos campagnes naturellement pourvues d’une incroyable biodiversité. Je me souviens des nuées de papillons qui s’envolaient dès que l’on foulait les hautes herbes, des sauts des criquets et des sauterelles qui fuyaient, du vol incessant des hyménoptères qui se bousculaient inlassablement à la recherche de nectar et de pollen dans les prairies fleuries… A cette époque-là, le paysage de la campagne était encore rythmé par les haies qui offraient d’excellents refuges pour les oiseaux ainsi que pour les petits mammifères. La campagne était encore ponctuée de petites mares peuplées par nombre d’amphibiens et d’insectes aquatiques.

 

Je garde le souvenir d’une ancienne carrière de sable qui était située juste derrière notre maison, j’allai sur place au quotidien en été, cet endroit était constitué de biotopes fabuleux et très diversifiés qui offraient beaucoup de possibilités de développement pour un nombre incroyable d’espèces.Tout ceci a disparu dès mon adolescence , la carrière a été transformée en sinistre terrain de football très peu utilisé et les prés ont été transformés en vastes étendues de cultures de maïs  et de fraisiers. Il s’agit d’une catastrophe écologique que peu de gens percevaient à l’époque.En effet , j’étais le seul du village à passer son temps à observer et à élever des insectes , j’ai pu constater, impuissant, la vitesse de destruction ainsi imposée à tout ces trésors. Adulte , j’ai entrepris de grands voyages de par le monde, en Asie, aux Amériques, à Madagascar… Quelles merveilleuses aventures qui me remplirent de Joie. Cependant, je ne pouvais que constater que la  destruction des écosystèmes était une constante quel que fut le pays visité; Oui, je confirme, 80% de la biomasse des insectes volants a disparu et c’est très grave. Cette disparition se produit dans l’indifférence générale et ceci n’enlève rien à la gravité du phénomène!

En 2012 , j’ai découvert le  http://hortus-insectorum.de/  grâce à internet , je suis rapidement allé à la rencontre du réalisateur de ce jardin , un jardin fondé sur le principe des « trois zones » entièrement dédié aux insectes. Depuis, Markus Gastl et moi-même sommes devenus des amis. J’ai découvert tous les outils qui me manquaient avec les bons conseils de Markus G. afin de créer ce qui allait devenir Hymenoptera…

Je suis profondément affecté et attristé par l’érosion de la biodiversité, mais je ne pus me résoudre à accepter cette fatalité… Il fallait agir absolument et c’est sous l’impulsion des encouragements de Markus Gastl que j’ai trouvé l’énergie, la force et l’émerveillement nécessaires pour m’atteler à cette immense travail de protection de la biodiversité. C’est ainsi, sur ces bases que j’ai décidé de créer Hymenoptera, un sanctuaire pour les insectes, les hyménoptères, pour la biodiversité en général. Ce jardin de 42 ares est une superbe aventure et la nature répond immédiatement: il y a désormais beaucoup plus d’insectes et d’hyménoptères à Hymenoptera même que dans la nature environnante. Cela prouve que le système fonctionne, c’est ce que je vous propose de découvrir à partir de ce site. Je vous invite également à venir visiter ce sanctuaire de biodiversité en famille ou avec des amis.

Désormais il existe sur Facebook un grand réseau Allemand de jardiniers qui se sont basés sur le jardin en trois zones : https://www.facebook.com/groups/284132541750728/

Il existe également un réseau « Hortus France » qui a été mis en place par mon amie Nini . Voici le site web:   https://www.hortus-france.org/  et la page Facebook:   https://www.facebook.com/groups/188955998580548/

Voici quelques photos d’Hyménoptères qui ont colonisé notre jardin en trois zones, ces photos ont été réalisées par mon ami naturaliste émérite Michel RAUCH. Le nombre d’espèces présentes au jardin dépasse très largement la centaine, un inventaire est en cours.